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  • Débuter avec la lumière artificielle en photographie culinaire

    Pendant longtemps dans le milieu des blogs culinaires et des photographes qui travaillent surtout sur Instagram (spoiler : en vrai, le marché de la photo culinaire est loin de se limiter à ces deux supports !) il y a eu ce mythe : “ La lumière naturelle c’est mieux “ et qu’elle serait ”plus belle que la lumière artificielle”. En fait c’est complètement faux.
     
    La lumière naturelle présente plein d’avantages :
    • – elle est gratuite
    • – elle est dispo tous les jours
    • – elle est effectivement très jolie (si on a une exposition et une météo idéales)
    • – elle offre (whouhou quel scoop) un rendu très naturel
    Mais elle présente aussi des inconvénients :
    • – quand il fait nuit ou sombre tu peux te brosser
    • – à moins d’avoir une exposition plein nord elle varie au cours de la journée
    • – elle varie aussi selon la météo et les saisons
    • – comme elle n’est pas forcément stable elle demande à être maitrisée si on veut un résultat spécifique ou précis
    • – on dépend de ce qu’elle a a offrir (si tu veux travailler une lumière dure un jour nuageux, c’est mort 💀)
    Réaliser une série de photos où la lumière et la balance des blancs doivent être identiques alors que la lumière ne fait que de bouger au fil des heures et que sa température de couleur évolue aussi, demande plus de travail à la fois en prise de vue et en post-production. Ce n’est par exemple pas franchement adapté à la photo de produits.
     
    Lorsqu’on doit réaliser des photos pour un·e client·e qui veut quelque chose de très spécifique ou qu’on a besoin d’un rendu nickel et similaire sur différentes photos, travailler uniquement en lumière naturelle peut s’avérer super galère. Quand la luminosité ne fait que de bouger, il faut s’adapter en permanence et si on doit shooter un truc un peu sensible, c’est loin d’être évident. 

    Et même si vous réalisez des photos pour vous, ne pas pouvoir shooter souvent après 16h en hiver n’est pas super pratique. Je ne compte plus les photographes ou blogueuses qui m’ont dit “ah mais je vais enfin pouvoir shooter le soir 😱” en passant à la lumière artificielle. Bien sûr, l’idée n’est pas du tout de renoncer à la lumière naturelle ! Mais plutôt, de savoir comment la reproduire quand ne peux pas compter sur elle (et dans un deuxième temps, pouvoir créer toutes les lumières qu’on veut 😍)
    La réalité que j’ai pu observer c’est que toutes les photographes que j’ai accompagnée qui sont passées à la lumière artificielle l’ont vécu comme une libération. Enfin pouvoir shooter quand je veux, sans dépendre de la météo ou d’une fenêtre idéalement exposée.
     
    Et la plus grande surprise a été que c’est bien plus facile que ce qu’elles ne pensaient. Car si oui, la maîtrise de l’éclairage en studio est ultra technique et demande des années de maîtrise, notamment pour la photo de produits, on peut obtenir un résultat similaire à la lumière du jour facilement avec très peu de matériel.
     
    Pour débuter en lumière artificielle sans avoir de grandes connaissances techniques préalables, on dispose aujourd’hui d’un type de matériel génial et abordable qui n’existait pas il y a 15 ans : la lumière continue en LED. Pas besoin de se ruiner, ni de savoir utiliser un flash. Bien sûr, la LED a ses limites, les mêmes que la lumière du jour : elle n’est pas très puissante (en tout cas dans le matos bon marché). 
     
    Vous ne figerez donc pas des splashs avec de la LED, mais pour des photos de recettes ou de produits, ça fait très bien l’affaire pour débuter.
     
    Attention : on ne va pas utiliser les petits panneaux leds vidéo, mais des “torches”, le même format que les flashs monoblocs. Elle vont nous permettre d’y attacher les mêmes accessoires (bols, softboxes, etc) que sur des flashs, afin de travailler et modeler notre lumière. 
     
    Et on peut même pour un rendu super naturel, se contenter de réfléchir la lumière de la torche sur une grande surface blanche (comme un mur ou un grand réflecteur). Les photographes à qui j’ai partagé cette astuce et qui l’ont testé ont halluciné du résultat.
     
    Le 2ème avantage de la LED c’est qu’on peut l’utiliser pour la vidéo.
     

    10 conseils pour choisir votre matériel et débuter en lumière artificielle en 2024

    1- Investir dans une torche de minimum 150 watts. Sinon vous allez devoir monter dans les ISO, et galérer sur des photos où vous avez besoin d’une grande profondeur de champs. C’est quand même dommage de travailler en lumière artificielle et perdre en qualité à cause d’un manque de luminosité !
     
    Les marques que je vous recommande pour vous équiper à petit prix (oui même 400€ pour une torche, ça reste un “petit prix” en photo) : Godox et Nanlite. ( Perso j’ai une Godox SL 150 et une Nanlite FS 300 )
     
    2- Choisir une marque avec une monture très courante, qui vous permettra d’utiliser des accessoires de marques différentes. La monture la plus courante dans le matériel d’entrée de gamme c’est la fameuse “Bowens” (du nom d’une marque d’éclairage). Godox et Nanlite sont sur ce type de monture. Les grandes marques d’éclairage pro (Elinchrom, Profoto, Broncolor…) ont chacune leur propre monture, il faut donc acheter leurs accessoires (et les prix sont carrément dans une autre sphère 😅)
     
    3- Oublier (mais vraiment) les softbox avec des ampoules intégrées (genre ça) 
    Déjà parce que la qualité de rendu n’est pas terrible, mais aussi parce que ce n’est pas très puissant, qu’on ne peut pas régler la puissance et que ça ne permet pas d’utiliser d’autres accessoires (et que souvent la taille des softbox est assez petite).
     
    4- Ne pas acheter une softbox trop petite. Elle ne vous permettra pas d’avoir un rendu similaire à celui d’une lumière naturelle avec une grande fenêtre. Visez plutôt une taille type 80×120 ou une grande octo. Si vous n’avez pas la place de la stocker montée, optez pour une version qui se déplie facilement, car monter et démonter une softbox c’est pas le plus fun à faire 3 fois par semaine.
     
    5- Acheter un pied stable pour votre éclairage. Car si vous montez une grande softbox, ça pèse un peu et ça prend de la place. Le top ce sont les C-Stands, des pieds à la base utilisés dans le cinéma mais qui deviennent la norme en studio photo. Mais ils sont plus lourds, plus encombrants et plus chers (et plus chiants à stocker !). Si votre pied est un peu trop léger, il faudra impérativement utilisez des sacs de sable pour le stabiliser et le lester. Et penser à la remplacer. 
     
    Important également : toujours aligner votre source de lumière si elle est lourde, de grande envergure ou déportée sur un bras (torche + softbox par exemple, si c’est juste une torche nue ou avec un bol, sur un C-stand – sans le bras de déport- vous ne risquez pas grand chose, mais cette règle est une bonne habitude à prendre « par défaut » pour installer vos lumières) sur une des jambes de votre pied (voir photo ci-dessous) pour que ça ne risque pas de chuter en avant (et idem, si votre source est lourde, lestez avec un sac de sable pour bien stabiliser et ne pas prendre de risque).
    6- Une softbox n’est pas obligatoire. Oui oui vous m’avez bien lue ! On peut comme je l’ai expliqué plus haut travailler avec une lumière indirecte réfléchie sur une grande surface blance, mais aussi tout simplement diffuser avec … (gros roulements de tambour) un diffuseur ! L’avantage c’est qu’on peut alors maitriser la distance entre notre source et la surface de diffusion, utiliser ou non un bol, des grilles nid d’abeille, et donc contrôler encore plus la qualité de la lumière. 
     
    7- Pour un rendu naturel, placer la lumière comme si c’était une fenêtre. Donc pas devant le sujet ni complètement au dessus de votre set ! Et comme dans la nature on n’a qu’un seul soleil, on n’utilisera pour reproduire la lumière du jour qu’une seule source lumineuse quand on débute. (Ensuite, quand on sait bien utiliser et doser la lumière on peut utiliser plusieurs sources pour un rendu qui reste naturel, mais là il faut de la maîtrise).
     
    8- Eviter de mélanger lumière naturelle et artificielle quand on débute. Je précise “quand on débute” car c’est tout à fait possible mais ça demande de la maitrise. Le risque : avoir deux directions de lumière avec des ombres qui se croisent (et donc un rendu pas du tout naturel), des températures de couleurs différentes sur l’image (bon courage pour gérer la balance des blancs). Pour éviter ces galères on fermera idéalement les rideaux (occultants) ou les volets ou on placera un tissu noir sur la fenêtre. Si jamais ce n’est pas possible : placer un drap blanc sur ta fenêtre, ça va diffuser la lumière et en absorber un peu sans changer sa couleur et placer la lumière dans la même direction que celle de la fenêtre, ainsi il n’y aura qu’une seule direction de lumière.
     
    9- Apprendre à penser autrement. En lumière naturelle, c’est nous qui nous adaptons à la lumière. On se positionne par rapport à la fenêtre, on bouge nos réglages quand il n’y a pas assez de lumière. Avec la lumière artificielle on va pouvoir faire l’inverse : adapter la lumière à nos envies ou besoins. On va ainsi pouvoir déplacer notre source (et pas notre set !), augmenter la puissance, gérer vraiment la qualité, choisir la taille de la surface de diffusion (et ne plus être limité par celle de la fenêtre).
     
    10- Si la LED te limite pour certaines photos à cause de sa puissance, tu peux investir dans une (ou deux !) torches flash, une fois que tu maitrises la manière de travailler ta lumière, apprendre à utiliser un flash te paraitra moins insurmontable. Et le rendu sera le même. La qualité de la lumière dépend de comment on la travaille, pas du type de source (LED ou flash) utilisé. (Même si à un certain niveau on peut voir de légères différences, sur des photos de recettes, ça sera imperceptible). Perso j’utilise ce modèle de flash pas « entrée de gamme » mais quand même très bon marché de chez Godox.

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  • Checklist shooting culinaire

    Pour ne rien oublier lors d’un shooting, rien de tel qu’une checklist ! Quand on débute, on peut facilement se laisser déborder par le temps, des problèmes techniques et faire l’impasse sur une étape ou du matériel. Avec cette liste à cocher, vous savez où vous en êtes pendant toutes les phases de votre image. Préparation, shooting et post-production. 

  • Ebook Composition

    ebook photographie culinaire composition

     

    En 2019 et 2020 vous avez été nombreux/euses à me suggérer de lancer des ebooks sur la photographie culinaire.

    Je suis donc ravie de vous présenter le premier destiné à booster vos images à l’aide d’exercices pratiques, de photos décryptées et de conseils pour plonger dans le monde passionnant de la composition.

  • Photo culinaire : le style moody

    Moody = maussade, mélancolique

    On n’a pas vraiment de traduction française pour moody, qui caractérise une humeur maussade ou morose, le dictionnaire Merriam-Webster définit le mot comme “sujet à la dépression” et synonyme de gloomy qui apporte l’idée d’une ambiance carrément cafardeuse. Alors le fameux moody serait-il le style de la déprime ?

    Moody comme un mois de novembre ?

    J’ai travaillé les photos de mon dernier livre qui porte sur les recettes végétales de fêtes dans un style moody (+ des éléments de Noël) qui n’est pas simplement rustique ni juste un style dark. Je crois qu’on peut attribuer au moody l’idée d’une lumière d’automne (plutôt fin octobre et novembre) et d’hiver, des couleurs froides, pas forcément trop saturées. Pourtant ces photos je les réalisées en juin & juillet, c’est donc un style qui se travaille, pas simplement des images shootées à une certaine période. Quand je pense “moody” j’ai d’emblée l’image d’une campagne en plein hiver par temps gris, c’est froid, pas franchement accueillant, un peu déprimant, mais avec un je-ne-sais-quoi de mystérieux et hors du temps. Exit donc les lumières trop dures car trop estivales, mais on veut du contraste et donc des ombres, donc pas de réflecteurs dans tous les sens. La température de couleur sera généralement plutôt froide, malgré les détails rustiques. Attention aux jaunes de la nourriture qui doivent rester appétissants et dorés, on est toujours en photographie culinaire donc on pense à la nourriture, notre sujet principal.

    Moody = rustique ?

    Ce n’est pas parce que le mot est tendance en ce moment que les photographes culinaires et les blogs découvrent ce style de photo. Il y a 8 ans, la vague du rustique débarquait en photo culinaire et mettait un petit coup de pied dans la fourmilière rose sur fond de bois blanc parée de tissu liberty qui était très tendance. Le style rustique apporte de l’authenticité au story-telling et a un aspect intemporel. La photographe Katie Quinn, reine du néo-rustique faisait déjà du moody sur une partie de ses images, bien avant que ce mot n’arrive dans notre vocabulaire en France. Pourtant rustique ne veut pas forcément dire moody. On peut faire du rustique rétro, campagne, printanier qui ne sera pas moody pour autant. A l’inverse on peut parler d’un sujet printanier avec des fleurs comme ci-dessous tout en étant trèèèès moody. Ce n’est pas juste une question de sujet et de stylisme, mais aussi de lumière, de couleurs et de traitement en post-production. Et avant tout d’émotion et de regard que l’on pose sur le sujet. Personnellement je trouve qu’il y a une pointe de nostalgie dans le style moody.

    Sur Pinterest : mon album de photos dans le style Rustique

    Moody = dark ?

    Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais il y a déjà plusieurs années de cela tout le monde s’est mis à faire des photos sombres. Y compris des photographes qui jusqu’ici avaient un style très lumineux et poétique. Certaines personnes se sont “trouvées” dans ce style, d’autres en sont revenues ou n’y font appel que plus occasionnellement. Tout ça pour vous dire que le fameux moody, n’est pas franchement une nouveauté en photo culinaire, c’est peut-être (seul l’avenir nous le dira) une lame de fond en matière de tendance visuelle. Mais il ne suffit pas d’assombrir ses photos pour faire du moody et on peut avoir une photo dans une ambiance sombre qui ne sera pas moody du tout. Par exemple sur la photo ci-dessous, on est dans une ambiance sombre, même un peu mystérieuse mais pas franchement caractéristique du style moody. On peut même avoir une photo très moody et pas sombre comme ici (même si c’est plus rare) bref c’est plus une affaire d’émotion que de critères.

    Sur Pinterest : mon album “Food : dark & moody”

    Définir le style moody

    En matière de narration visuelle je vous conseille de toujours vous approprier un sujet de manière personnelle. Même si le style est un langage, chaque personne aura toujours un sens très personnel des mots. Pour les tendances et styles en photographie culinaire il n’y a pas de définition officielle. On observe simplement la tendance se répandre et comment chaque photographe la retranscrit selon son univers visuel. On trouve des photos moody très épurées et même carrément dépouillées, d’autres plus foisonnantes et colorées. C’est en rapprochant les points communs entre toutes les images qui composent ce style qu’on peut définir ses grandes lignes : contrastes, ambiance rustique et intemporelle, tons froids, mais la tendance des tons chauds commence à s’imposer un peu plus, matériaux bruts, bois, métal, clair-obscur, beaucoup de photos de gestes, de plats en préparation plus que de plats finis, on ressent un côté très “slow food” et une naturalité dans ces images. Vous l’aurez certainement compris à ce stade : il faut trouver ce qui résonne de moody en vous.

    Les DO & DON’T du style moody

    DO : les matériaux bruts et naturels, la vieille vaisselle, la céramique artisanale, les objets patinés par le temps, le métal vieilli, les planches et tables en bois, les fonds sombres, les tabliers en lin, la lumière directe diffusée sans réflecteur ou pas trop proche, les panneaux noirs pour créer des ombres, vous plongez dans cette ambiance pour bien la sentir, créer vos presets LR perso, ajouter des éléments végétaux, vous éloigner un peu de la fenêtre, travailler le story-telling, visualiser votre lumière dans votre tête avant, tester différentes diffusions…

    DON’T : les objets et matériaux trop modernes, les lumières trop léchées, les ombres trop débouchées, abuser de l’outil clarté, les tissus et la vaisselle aux couleurs vives (sauf dans de rares cas), les compositions trop géométriques, la sous-exposition, le plat qui n’est pas assez dans a lumière, les couleurs de la nourriture désaturées, le manque de contrastes, les lumières trop dures ou estivales, un aspect trop “lisse” et “propre”..

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  • Comment photographier les plats aux tons marrons en photo culinaire ?

    Vous vous êtes certainement déjà rendu compte que certains sujets sont plus faciles à photographier que d’autres. Une jolie pâtisserie avec un beau dressage sera naturellement plus photogénique qu’un plat en sauce brune. Pourtant, la nourriture aux teintes marrons fait partie du quotidien des photographes culinaires et vous y serez forcément confronté·e un jour ou l’autre. 

    Pour vous aider à maîtriser enfin ce type de photo je vous livre 10 astuces pour photographier et styliser les plats aux tons marrons.

    Marie Laforêt - photographe culinaire vegan - bourguignon jackfruit

    1- Utilisez des teintes froides dans le stylisme

    Les couleurs froides et notamment le bleu vont mettre en valeur le marron. Ce dernier est en partie composé de rouge et de jaune, le bleu agit donc comme couleur complémentaire. Il permet ainsi de moderniser l’image et de construire des images graphiques.

    Mais on n’est pas obligé de la jouer couleur complémentaire partout, quelques touches bien positionnées, peuvent suffire, comme ici les herbes fraîches.

    Ou pas !

    Les tons froids sont efficaces pour faire ressortir les tons chauds, mais sont beaucoup moins à la mode qu’il y a quelques années.

     Aujourd’hui la tendance va vers des tons plus chauds et des balances des blancs plus chaudes aussi. On peut oser le full marron, le total look rustique, les camaieux chauds, même si ça fonctionne souvent toujours mieux avec des gâteaux au chocolat ou autres pâtisseries qu’avec un plat en sauce brune.

    2- Abusez du végétal

    Les touches de végétal sont mon arme secrète. Elle permettent de rendre l’image plus vivante, ajoutent de la fraîcheur (dont manquent cruellement les plats marrons), une touche bucolique qui donne à ce type de plat un côté très nature, terrestre. 

    Privilégiez les végétaux frais, en botte ou en pots à couper au dernier moment. Restez dans le thème du plat. Ici la recette contient des herbes de Provence, j’ai donc utilisé du thym frais sur l’image. (Et oui ces pilons sont en fait complètement vegan !)

     

    Pilons grillés
    Lentil loaf

    3- Focus sur la texture

    Personne n’a envie de manger un vague amas marron. En photo culinaire ce sont notamment les textures qui rendent un plat appétissant. Il faut donc les mettre en avant. Granuleux, croustillant, strié, doré : on doit sentir la texture à travers l’image. 

    Un close-up permettra de mettre le focus sur la texture et une partie du plat plutôt que son ensemble. 

    Sur cette photo la mise au point est sur la croute du meatloaf de lentilles.

    4- Contre-jour

    C’est le type de lumière qui permet de mettre en valeur les textures, car elle vient frôler les micro-volumes et les dessiner. 

    Elle permet également de travailler les brillances et les transparences. Ce qu’on veut éviter à tout prix : une lumière trop plate et un aplat marronnasse.

    Si vous êtes coincé·e lorsque vous prenez un plat marron en photo, essayez de changer votre direction de lumière pour tester le contre-jour.

    photographie culinaire d'une tourte aux pommes de terre
    Jambon de seitan laqué

    5- Sauces et brillances

    A priori la sauce brune n’est pas l’élément le plus glamour du monde. Pourtant sa brillance sur la pièce à photographier (ici un « jambon » de seitan) va la rendre plus contrastée et créer un jeu de textures entre le mat et le brillant qui va la dynamiser. 

    Pensez à badigeonner régulièrement de sauce car certaines surfaces sèchent rapidement et vont redevenir mat si vous n’y prêtez pas attention. Vous pouvez également déposer des traits de sauce pour un effet ultra gourmand.

     

     

    6- Montrez l'intérieur

    Pour donner envie à travers une photo, rien de tel que de montrer l’intérieur du sujet. Cela est particulièrement vrai pour les pâtisseries, pains, recettes farcies, frites, boulettes, etc.

    Cela crée un jeu de textures et couleurs différentes avec l’extérieur du sujet et dynamise l’image. 

    Montrer l’intérieur place la personne qui regarde la photo en position de « dégustation » donc on a plus envie de goûter au plat.

    crème-de-carotte

    7- Composition graphique

    Lorsqu’on a affaire à quelque chose de particulièrement difficile ou peu intéressant à photographier en raison de sa forme ou de sa texture, on peut opter pour une composition graphique. L’ensemble permet alors de créer un tout plus agréable à l’oeil, plus ludique et harmonieux.

    Rester minimaliste dans l’approche graphique est toujours une bonne idée. Ce n’est pas avec ce type de plat qu’on va s’amuser à créer des motifs complexes. 

    8- Saupoudrez !

    Soyons honnête, même en pâtisserie, une surface marron unie et un peu granuleuse ne vend pas toujours du rêve. Or c’est justement le but de la photo culinaire que de faire envie. 

    Une super astuce pour habiller un plat est de le garnir de petites touches texturées, contrastées, qui vont apporter du dynamisme et de la gourmandise.

    Sortez les éclats de noix, les flocons, les pépites, les épices, herbes hachées, copeaux de chocolat, le sucre glace ou la poudre de perlimpinpin et saupoudrez gentiment. 

    9- Attention aux formes

    Voici un conseil un peu décalé mais super important, que d’autres n’oseront pas vous donner car le sujet est un peu délicat 😅

    Vous devez absolument éviter que la nourriture marron ressemble à du caca 💩Oui, je l’ai dit !

    Le dressage des plats est super important. Tout ce qui peut y faire penser est à proscrire !

    Pour rigoler un peu voici un album Pinterest intitulé « Food that looks like poop » et qui illustre exactement ce qu’il faut éviter !

    10- Angles de vue

    Vous avez prévu une photo vue du dessus (de face ou à 45°) et une fois que toute votre composition est calée vous vous rendez compte que ça ne fonctionne pas, que le plat n’est pas mis en valeur ? 

    Il est peut-être temps de changer d’angle de vue. Prenez votre appareil et tourner autour du plat pour trouver l’angle, le sens de lumière et la bonne distance pour le mettre plus en valeur.

    Salade de quinoa vegan

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